Une Scop (Société Coopérative et Participative) est une société commerciale qui vit et se développe dans le secteur concurrentiel avec les mêmes contraintes de gestion et de rentabilité que toute entreprise. Son originalité : les salariés sont associés majoritaires de l’entreprise dont ils détiennent au moins 51% du capital. Ainsi, les salariés décident ensemble des grandes orientations de leur entreprise.
Dans une Scop, comme dans n’importe quelle entreprise, il y a un pilote dans l’avion ! En revanche, ce sont les salariés associés qui désignent leurs dirigeants. Ils décident également du partage des bénéfices qui ont une double vocation : privilégier ceux qui travaillent dans l’entreprise, sous forme de participation, d’intéressement, voire de dividendes, et penser aux générations futures en constituant des réserves impartageables qui consolident les fonds propres et garantissent la pérennité de l’entreprise.
Par ailleurs, « l’esprit Scop » favorise l’information et la formation des salariés, condition nécessaire pour acquérir autonomie, motivation et esprit de responsabilité.
Le statut de Scop est fondé sur la valorisation du travail et la primauté du projet d’entreprise sur la rémunération du capital. Ainsi, Alma met chaque année entre 20 et 40% de son résultat en réserves. Celles-ci sont la propriété de la Scop, personne morale ; elles ne peuvent en aucun cas devenir la propriété individuelle des associés, ni être distribuées, ni être incorporées au capital social. Ces réserves, constituées tout au long de la vie de l’entreprise (15 M€ aujourd’hui pour Alma), permettent aux Scop d’être indépendantes financièrement, d’investir (y-compris en temps de crise) et de s’appuyer sur un « matelas » en cas de difficulté. Et grâce à elles, les Scop ne sont ni délocalisables ni cessibles.
Par ailleurs, le partage des décisions favorise plus que jamais la solidarité entre les membres de l’entreprise. La Scop, à travers l’intérêt commun, permet de préserver la qualité des relations sociales dans l’entreprise et de trouver des réponses collectives aux problèmes économiques.
La pratique à Alma fait obligation de proposer après un an de présence la « citoyenneté almatienne » à tout salarié (qui n’est toutefois pas tenu de l’accepter), autrement dit la possibilité de devenir associé (sociétaire). De fait, à l’exception des nouveaux entrants, tous les salariés d’Alma sont associés. Il en résulte un fort sentiment d’appartenance à la société.
D’autre part, le modèle démocratique et le droit à l’information marquent fortement la culture d’Alma. De nombreuses décisions collectives en découlent, comme le choix d’une organisation décentralisée avec des règles de solidarité et d’éthique communes.
Alma a formalisé le concept de scopettes, des équipes opérationnelles composées de 10 à 40 personnes, centrées sur un métier ou une activité. Les scopettes fonctionnent comme des centres de profit et sont dotées d’une certaine autonomie quant à leur offre, leur développement géographique et leur gestion courante. Si la diversité des métiers d’Alma favorise une telle organisation, il s’agit également de rapprocher les coopérateurs des décisions et de favoriser les échanges au sein d’équipes de taille réduite.
De cette organisation découle un principe essentiel chez Alma : tous les responsables d’équipes, à commencer par les responsables de scopettes, doivent être systématiquement validés par les membres de leur équipe. En effet, nous considérons qu’un groupe ne peut fonctionner durablement si son responsable n’est pas soutenu par la majorité de ses membres.