Rapport parcours CEC Alpes 2023 - Crédit photo Stéphane Rey

Une étape franchie sur le chemin de la transition écologique : retour sur l’engagement d’Alma dans la CEC

Une étape franchie sur le chemin de la transition écologique : retour sur l’engagement d’Alma dans la CEC

Groupe Alma | Publié le 26 février 2024

Poussée par sa volonté de réduire significativement son impact environnemental, Alma rejoignait il y a un an la Convention des Entreprises pour le Climat en s’engageant dans le parcours « Alpes » aux côtés de 70 entreprises du territoire. Dix mois d’accompagnement par des experts de la transition pour comprendre les enjeux écologiques, co-construire de nouveaux modèles compatibles avec le vivant et contribuer à une bascule du territoire. Retour sur ce parcours structurant qui aura permis à Alma de faire un grand pas dans sa démarche environnementale et d’élaborer une première feuille de route « Cap 2030 ».

Crédit photo : Stéphane Rey
Crédit photo : Stéphane Rey

Pourquoi avoir rejoint la CEC ?

Forte d’une certaine sensibilité « citoyenne » forgée par son fonctionnement coopératif et une capacité à s’emparer collectivement des problèmes, Alma a entamé depuis 2020 un virage pour évoluer vers des pratiques écologiques et un modèle d’entreprise plus vertueux. L’engagement environnemental a ainsi été retenu comme un des axes prioritaires du projet d’entreprise.

Dans ce contexte, plusieurs actions volontaristes ont été engagées : réduction de l’empreinte carbone liée aux déplacements et à la consommation énergétique des bâtiments (plans de mobilité et de sobriété, rénovation thermique, installation de panneaux photovoltaïques), préservation des arbres et de la biodiversité en milieu urbain sur une parcelle forestière de 7000 m2 labellisée Refuge LPO initialement vouée à la construction, volonté d’accroitre significativement les placements éthiques (multipliés par 3 sur le dernier exercice d’Alma)… Sans oublier la sensibilisation et la formation de tous les salariés-coopérateurs aux enjeux environnementaux (participation de tous à la Fresque du climat par exemple). Le projet de lancer d’une nouvelle activité numérique avec une contribution environnementale et/ou sociale positive est par ailleurs à l’étude.

Si l’engagement environnemental d’Alma est réel, la CEC était une opportunité unique pour aller plus loin. Ainsi l’expliquait Laurence Ruffin, PDG d’Alma, en janvier 2023 : « un accompagnement est nécessaire pour structurer notre démarche, rendre nos indicateurs plus efficients et surtout aborder la question de nos activités économiques afin d’en réduire significativement l’impact environnemental ou d’évoluer vers d’autres modèles économiques. »

Ce que le parcours CEC a apporté à Alma

Un an plus tard, après des dizaines d’heures d’échanges, de réflexion et de co-construction au sein du parcours Alpes et en interne, Alma vient de publier sa première feuille de route, comme les 135 entreprises alpines et du bassin lyonnais. Alors quel premier bilan pour cette aventure ambitieuse ?

D’abord nous avons beaucoup appris et nous nous sommes formés.

Exposés thématiques sur les limites planétaires, conférences sur l’économie symbiotique ou le biomimétisme, analyse de l’entreprise régénérative et de ses enjeux stratégiques, réflexions sur les limites des indicateurs économiques et financiers ou sur la « comptabilité écologique », approfondissement des dynamiques de coopération…  Tout au long des 6 sessions du parcours CEC, des interventions de très haut niveau se sont succédées, complétées par de nombreux témoignages et retours d’expérience d’entrepreneurs engagés. Cet accompagnement a permis aux participants de comprendre les enjeux, de structurer leur réflexion, de se donner des objectifs et de s’approprier les outils méthodologiques pour évoluer.

Ensuite ce fut un formidable moteur d’émulation.

Être accompagnés par la CEC et « tirés vers le haut », apprendre aux côtés d’autres structures, s’alimenter des réflexions ou se confronter aux problématiques des unes et des autres en toute humilité, et par-dessus tout avoir la volonté de faire route ensemble vers un objectif partagé a décuplé notre motivation et fait naitre une véritable énergie créatrice, là où seuls nous aurions eu tendance à faire du surplace ou à nous décourager.

Je retiens notamment de cette expérience la capacité remarquable d’un collectif à s’unir pour partager une vision commune et se mettre en mouvement, animé par un désir sincère de changer de modèle. » Laurence Ruffin, lors de la soirée de bilan du parcours CEC Alpes.
Soirée de clôture CEC Alpes 2023 - Crédit Photo Stéphane Rey
Soirée de clôture de la CEC Alpes le 15 février 2024 (à droite, Laurence Ruffin) - Crédit photo Stéphane Rey
Soirée de clôture CEC Alpes 2023 - Crédit photo Stéphane Rey
Laurence Ruffin témoigne lors de la soirée de clôture du parcours CEC Alpes - Crédit photo Stéphane Rey

Enfin cela a permis d’embarquer les salariés-coopérateurs pour forger une vision commune et co-construire une feuille de route.

Le parcours CEC n’a pas été que l’affaire du dirigeant et du « Planet champion » qui y ont participé. L’objectif chez Alma, où la transparence de l’information et le partage des grandes décisions sont des principes cardinaux, était naturellement d’en faire un projet commun. Et ce d’autant plus qu’il implique des changements profonds dans la vision de l’entreprise et une remise en question de ses modèles économiques. Ainsi un gros travail d’analyse, de réflexion et de co-construction a été réalisé au sein de différents groupes de travail constitués de responsables d’équipes et de salariés-coopérateurs volontaires, puis consolidé en commission et partagé, pour aboutir à l’élaboration d’une feuille de route. Ou plus exactement de 4 feuilles de route, car Alma étant impliquée dans des activités numériques basées sur des modèles économiques (édition de logiciels, services) et des secteurs (industrie, santé…) différents, une feuille de route globale aurait eu peu de sens.

La feuille de route « Cap 2030 »

Le parcours CEC avait pour but de questionner non seulement la façon dont Alma exerce ses métiers (et donc de réduire ses externalités négatives), mais ses métiers eux-mêmes. En l’occurrence, pour cette première feuille de route qui vient d’être publiée, l’édition de logiciels industriels pour le pilotage de machines-outils (la feuille de route de notre activité Logiciels santé – édition de logiciels pour la pharmacie hospitalière et officinale – est en cours d’élaboration, et celles des activités Logiciels BPM et collaboratifs et Systèmes et réseaux le seront courant 2024).

Le fait qu’Alma produise des logiciels, de l’immatériel (même si des ordinateurs et toute une infrastructure informatique sont nécessaires pour qu’ils fonctionnent), et que ces logiciels ne sont qu’un maillon d’une longue chaîne destinée à fabriquer des produits industriels* nous a très vite amenés à nous interroger sur notre scope 3 et à l'influence de notre offre sur nos clients pour les entrainer dans la bascule régénérative car l’impact est ici beaucoup plus fort, en faisant le pari que l’industrie existera toujours dans un monde soutenable, mais qu’elle devra se transformer. » Sébastien Arnoux, Planet champion Alma pour le parcours CEC.

D’où la question régénérative, clé de voute de l’engagement porté par la CEC : « Comment Alma – Logiciels CFAO peut bâtir avec ses clients une industrie sobre en extraction de matière, utilisant des procédés écologiquement plus vertueux, et qui s’interroge sur la finalité de sa production, tout en augmentant la résilience des tissus productifs locaux ? »

Si les leviers de redirection que nous avons retenus pour répondre à cette question appellent des investissements dans nos offres (fonctionnalités, produits et secteurs utiles pour réduire l’extraction et l’exploitation de matière première) et dans le pilotage de nouveaux processus de production industrielle écologiquement plus vertueux, ainsi qu’une accélération de notre transformation vers une entreprise sobre et durable en renouvelant nos pratiques internes et en outillant notre gouvernance **, influencer nos clients et partenaires, les sensibiliser dans leurs façons de produire, voire à ce qu’ils produisent, sera un axe incontournable pour atteindre nos objectifs. On peut d’ailleurs faire le même constat pour l’activité Logiciels santé, dont les solutions sont des composants d’un système vaste et complexe de production de préparations pharmaceutiques.

Cela impliquera donc de coopérer largement avec nos clients pour maximiser l’impact de notre démarche et s’inscrire dans un cercle vertueux beaucoup plus large. Il reste donc un long chemin à parcourir mais bonne nouvelle, la coopération est quelque chose d’assez naturel chez Alma !

 

* Pour faire simple, des pièces en tôle découpées par des machines-outils pilotées par Almacam et intégrées dans des ensembles mécano-soudés, eux-mêmes incorporés dans un produit fini : un paquebot, une pelleteuse, une rame de TGV, une chaudière industrielle…
** Il s’agit ici de préserver la biodiversité par des actions sur notre foncier, de limiter l’impact de notre mobilité, de diminuer la consommation énergétique de nos bâtiments, d’orienter nos placements vers des placements éthiques, mais aussi de revoir la façon dont nous choisissons nos investissements dans la Scop, notamment pour les nouvelles activités et projets de développement, pour y intégrer les enjeux sociaux et environnementaux ainsi que les modalités de répartition de la valeur en se basant sur des indicateurs extra-financiers.